samedi 21 décembre 2013

Gare cherche trains désespérément (1)

De par sa situation géographique, le Sud-Ouest entretient depuis des lustres des liens privilégiés avec la péninsule ibérique. Malgré tout, les Pyrénées ont toujours été un obstacle de taille pour assurer le fret entre la Gascogne et la province d'Aragon, dont la capitale est Saragosse. Car autant la jonction avec le Pays-Basque, la Navarre et la Catalogne permet l'évitement des Pyrénées, autant l'Aragon impose une traversée plein-fer du massif montagneux (à moins de longs détours par des axes déjà saturés).


Située sur l'axe Bordeaux - Pau - Saragosse (et par extension Paris - Valence), la vallée d'Aspe a longtemps fait office de brèche pour relier la France et l'Espagne par le col du Somport. Et si, comme la plupart des vallées, elle était un chemin de passage pour les marchands, elle pouvait aussi l'être potentiellement pour des armées hostiles. 


Le fort du Portalet fut ainsi érigé à fleur de montagne au milieu du 19ème siècle pour prévenir une possible invasion espagnole. Dans une position haute qui surplombe très nettement la vallée escarpée d'Aspe, cette forteresse accomplit son office pendant un bon siècle, tout en servant à l'occasion de geôles pour des prisonniers politiques, tels que Daladier, Blum, et même Pétain. 

 

Acheté à l'Etat par un particulier aux cours des années soixante, le Fort du Portalet a été laissé à l'abandon pendant quelques décennies, avant d'être racheté par la communauté des communes de la vallée d'Aspe qui a entrepris sa rénovation il y a quelques années. 

La frontière franco-espagnole se situe plus loin, au col du Somport, situé à environ 1650 mètres d'Altitude.




Les routes étroites et sinueuses du côté français laissent alors place à de longues lignes droites côté espagnol. Il est à noter que depuis 2003 passe 500 mètres plus bas, sous le col du Somport, un tunnel du même nom, long de plus de 8 kilomètres.



Côté espagnol, le tunnel débouche sur une commune située au pied du col. Un village d'à peine 500 habitants, à la gare internationale aussi démesurée que laissée à l'abandon.

à suivre (en cliquant ici)


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